"The future belongs to those who live in the now."

 

(lu dans le métro, Dubaï)

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AUTEUR

EUROPEENNES < NOTES DE VOYAGES +

PERPETUUM MOBILE

 

Halle-Saale. Prononcer: ÂlIeu-Zaâleu. Nichée entre Leipzig et Magdeburg, un nom assez lourd.

Le sac de Magdeburg, et Leipzig. Prononcer Laèppsich, qui rime avec 'witzich', drôle de rigolo etqui force à tirer les lèvres en arrière, à esquisser un sourire plus ou moins ironique. On dirait Halle-Saale monotone comme un gros bourg de province. On ne passe pas par Halle-Saale. On y va ou on y vit. De faux saxons qui marchent et mangent des glaces dès 9 heures du matin, achètent leurs fringues discount chez les Vietnamiens abandonnés par Honecker après la chute du mur de Berlin, tout comme les Angolais ou les noirs du Mozambique. Comme les asiatiques n'avaient plus rien en poche et le business dans la peau, ils se sont reconvertis comme pas mal de cadres ou de mouchards du parti devenus concessionnaires chez Mercedes ou représentants enadoucisseurs d'eau.

Une ville toute en travaux, on ravale les crépis jaunis et gris des anciens communistes, on restaurece qui reste des édifices de riches des années 10. Ici, la guerre a épargné les traces d'une époque rasée à l'Alexander Platz et tout ce qui faisait la fierté du Berlin impérial. On vivait bien à cette époque à Halle-Saale. Les rouges les ont laissé tel quel, mais ont quand même laissé tout ça pourrir, car c'étaient les maisons des riches. Alors, ils ont préféré planter des blocs et plaques de béton à côté pour y loger et entasser tous les antifascistes. Aujourd'hui, on détruit les bétons de antifascistes et réhabilite les bâtisses des anciens riches pour la nouvelle bourgeoisie, pour les concessionnaires auto et les représentants en adoucisseurs d'eau. L'alternance de la démocratie. L'ascenseur qui monte et qui descend les saxons au gré des événements. Génération après génération. Le tout est de naître au bon moment.

 

Halle/Saale Allemagne. mai 2005

I HAD A DREAM

 

Il faudra bien un jour définir ce que l'on entend réellement par bel et beaux esprits. l'un fut bien canonisé Saint par une sorte de 49.3, sans concile ni concertation. Quand ils se mettent à plusieurs, les esprits sont des malins, ou pire, c'est de la folie. Mais depuis je crois Il y ait des lieux où soufflent les esprits. Non, non, je suis sérieux. Attendez avant de faire le 18. Je dirai même que cette nuit ils m'ont rendu visite. Dans mon lit. Comment sinon expliquer les simagréesque m'ont jouées des petits démons qui, dans le pâté, me semblaient africains ? lis ont dûdescendre des arbres de la forêt urbaine de Rio pendant que je sommeillais sur les plages delpacabana. Car mon rêve ne se situait pas en Afrique, encore que je me souvienne d'un étrange frémissement dans la grotte de Sikassou, mais bel et bien au Brésil. On y trouvait des restes dejolis mecs que l'on ne trouve que sur place. Ces êtres avaient les mêmes yeuxque les fausses pierres que l'on trouve dans les yeux de ces statuettes terrifiantes qu'on vendsur les marchésd'artisanat ou dans les globes des ces poissons qui ne voient jamais la lumière. les esprits indiensvivraient-ils donc bien dans la forêt qui, même devenue urbaine, n'a su exterminer ni prostituer des âmes qui l'habitent? Voilà, c'est dit. maintenant, vous pouvez composer le numéro.

POURQUOI

 

essayer d'être drôle, de jouer avec les mots

alors que les mots eux savent bien se jouer de nous.

laissons donc les mots tranquilles

et ils ne feront de mal à personne.

il ne faut pas les provoquer,

alors ils ne répondront pas.

ils ne souffrent guère la critique,

alors, abstenez-vous

et gueulez plutôt devant la glace tout votre saoul.

à s'attaquer aux mots,

il y en a qui ont laissé leur vie.

ce serait dommage aujourd'hui, avec ce beau soleil.

 

Bordeaux, août 2005

ESTUAIRES

 

le fleuve jaune, jaunasse, limoneux, fertile, brunâtre par taches, paresseux en cette saison, il ne charrie ni branches ni vaches mortes, ne supporte que les paquebots de complaisance jusqu'au pot de bordeaux. on a du mal à l'imaginer dangereux, calme et sérénité. propre sur soi malgré sa couleur jamais très mode sauf en automne, il est discret comme pour ne pas déranger les riches visiteurs. sa couleur le dérange peut-être, il ne s'y est jamais fait, qui sait. personne ne lui a dit que le brun lui allait bien.

paresseuse, la Loire l'est aussi, mais ses quelques eaux éparses elles sont bleues. hormis alors les seniors qu'en été il transporte, il doit se demander à quoi il sert encore, sauf peut-être une fois l'an pour jouer la fête du fleuve. oui, la Garonne se fait sûrement du souci pour son avenir surtout lorsqu'elle reçoit des cartes postales de ses

confrères et consœurs. le Danube coule d'encre, la seine fait mouche entre les îles au milieu de Paris, le Rhin croule sous les légendes et les péniches. oui, la Garonne a bel et bien un problème existentiel, les lumières de la ville la tiennent éveillée mais privée de son passé, elle regarde ses rives aménagées et regrette de ne savoir bailler.

TRAIN TRAIN

 

allers répétés et éternels retours. case départ. bordeaux Saint-jean.

tous les voyageursdescendent de voiture

impossible de continuer.

ils s'assurent qu'ils n'ont rien oublié

dans les voitures.

la gare à l'écart. taxis et bus de nuit.

il est neuf heures.

la nuit tombe vite ici. rien à faire.

c'est que la nuit, les piétons font du bruit.

soft. mais début déjà :

tapage nocturne. que faire,

on ne peut tout de même pas refermer les trottoirs.

monuments historiques,

classées, les bâtisses classiques s'indisposent au moindre stress.

rien ne vaut le train train régulier. discret sur la jante des roues,

le tramway fera tout pour ne pas réveiller la belle endormie

qui jusqu'ici décatie

affiche chaque soir sa suffisance,

trompe l’œil

et ne cesse de ses feux d'allumer le passant.

DIMANCHE SANS

 

sans voitures, sans soleil, sans téléphone qui sonne, sans rien qui vaille la peine de,

sans vouloir trop se poser de questions, sans savoir quoi. les musées sont gratuits

un téléthon marathon peut-être au profit de.

une foire de printemps, aux jambons,

auxplaisirs,

oui c'est ça, aux plaisirs pour sortir sans pollution

et sans modération

un dimanche sans.

classique la radio, Orphée une fois de plus a perdu son Eurydice et la symphonie de

Schubert est toujours inachevée.

à midi, pile, le Colbert va siffler trois fois, c'est tout le son qu'il peut faire pour ne pas oublier le temps où il faisait grand bruit.

un dimanche sans. sur la place vide, la place

où passent les gens qui cherchent une place pour se garer pour aller à pied au centre ville

interdit aux voitures

et réservé aux gens qui vont à pied,

qui passent devant des boutiques fermées,  parce qu'ils ne savent pas que les musées sont gratuits.

on irait bien

prendre un petit café en terrasse.

on a fait trois fois le pâté de maison,

on va aller se

prendre une petit café,

faut pas se décourager,

on va se la jouer piéton à fond

sans

emprunter les calèches d'antan qui ne sont là que les dimanches sans

et qui font le tour des pâtés de maisons.

un dimanche sans. vraiment sans.

ALLEZ SAVOIR POURQUOI,

 

mais, les drapeaux français sont souvent d'une saleté... ils ne font rien pour faire aimer les préfectures aux sans-papiers, les commissariats de proximité, les administrations diverses et variées.que les maliens, chiliens ou colombiens soient délavés, rien d'étonnant, car pour ouverte qu'elle se dise, la ville a tourné le dos - nécessité - à l'océan depuis

longtemps.

comme si on ne souhaitait pas faire aimer la république.... comment faire aimer la

France sans un franc bleu blanc rouge, alors que la très helvétique confédération aime a contraster fièrement sa croix rouge à l'envers,

que le royaume de Belgique s'affiche

noir jaune et rouge avec une noble élégance,

que la grande Bretagne, tout comme la très fédérale Allemagne

laissent cohabiter avec fierté leurs flammes nationales

près du bleu étoilé de notre patrimoine commun.

les drapeaux français ont tous l'air d'être en berne,

même les jours de fête,

moroses,

ils semblent bien fatigués et ne prennent même plus le temps de se laver.

VENISE RIO BORDEAUX

 

Vienne Saint-Pétersbourg Bordeaux

Athènes Rome Bordeaux

 

Osé , non, la comparaison ?

inutile de voyager, Decaux municipal l'a dit, vous avez tout à bordeaux. et nous qu'on dit, vous avez pas de culot.

oui, il faut y croire, donc à la gare, vous êtes bien arrivés à bordeaux, et dans le même temps pour un même billet SNCF à Rome, Venise, Athènes et Rio, 5 en un comme pour les shampoings, classé patrimoine Unesco. un joli musée en plein air pas très loin de la mer, rives aménagées pour gentiment flâner. derrière les façades qu'on gratte, que peut-on bien gagner, une histoire qui ne se raconte pas, les vagues d'âmes qui de délicats soupirs écartent leurs mémoires en s'agrippant aux belles pierres d'antan.

résistante sur le fil, la ville cultive des châteaux qui ailleurs ne seraient que de très correctes demeures. les beaux-arts se battraient bien pour accueillir de vrais chefs d’œuvre, même en en péril. les Goya ont déserté, les Moulinier n'ont pas vraiment droit de cité. Bon, on reviendra pour le prochain mandat, mieux vaut entre temps aller faire un tour à Rome, Rio, Athènes ou à Saint-Pétersbourg. histoire de ne pas être déçu

du voyage